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Coaching pour avoir confiance en soi !

Avant d’aller dans les divers astuces pour développer votre confiance en vous, il faut comprendre que la confiance ça ne fait pas tout et savoir ce que c’est. Avoir confiance ça a du sens que si le contexte vous permet de réussir et que vous en êtes potentiellement capable. Sinon, ça ne s’appelle plus de la confiance, ça s’appelle « ne pas voir le mur et foncer dedans joyeusement ».
Dans un second temps, l’article explique comment fonctionne un coaching pour la confiance en soi et vous donne un exemple d’auto-coaching et des axes de développement.

Définition de la confiance en soi et différence avec l’estime de soi

La confiance en soi est un sentiment, celui d’être capable d’agir, de faire quelque chose. Elle s’accompagne parfois d’un sentiment que ce sera simple/facile. Pour bien différencier avec l’estime de soi, il faut comprendre qu’un sentiment se compose notamment de sensation, un peu comme les émotions. A l’inverse, l’estime de soi, c’est un jugement de valeur, une opinion.

Si vous vous dites : « je ne vais pas y arriver, je suis pas assez doué (ou trop bête…) »,

  • La première partie de la phrase concerne a priori votre confiance en vous : vous imaginez probablement ne pas pouvoir faire les choses,
  • La deuxième partie de la phrase concerne davantage votre estime de vous : « ne pas être doué », c’est une opinion. Peut importe si c’est vrai ou non. Ça reste une opinion. Et l’estime, c’est l’opinion que vous avez de vous.

Cette phrase est un exemple de situation ou il peut y avoir confusion : le problème n’est pas forcément le manque de confiance. On peut plutôt se demander pourquoi vous pensez réussir en étant pas doué ? Il serait sûrement plus simple de réussir en étant doué… Sur ce point je vous invite à regarder l’article sur l’estime de soi.

Manque de confiance en soi ou dans les autres ? … La société ?

Comme écrit un peu avant, la confiance est un sentiment. On se sent « confiant ». Donc en présence de craintes, de peurs, la confiance ne sera pas au rendez-vous… Logique ? Mais il y a parfois erreur : ce n’est pas toujours la confiance en soi dont il est question.

Même si c’est parfois difficile à faire seul, il est important de séparer la confiance en soi, en ses capacités et la confiance dans son environnement, dans les autres. La question de parler en public est un bon exemple. Souvent, j’entends des personnes indiquées ne pas avoir confiance en eux pour parler en public alors que les auditeurs sont perçus comme hostiles. Si les gens autours sont hostiles, comment être complètement confiant fasse à un « ennemi » ? En d’autres termes, ce manque de confiance, est-ce un manque de confiance en soi ou un manque de confiance dans les personnes autour ?

Il y a souvent une confusion entre le sentiment de confiance et sa source : moi, les autres, ce qui m’entoure. De manière évidente, si les gens vous agressent, il est peut être préférable de ne pas leur faire confiance et il peut être important d’être sur le qui-vive. Cela dépendra du contexte, de l’hostilité, et de la menace que représente ces gens.

Choisir entre une super confiance et apprendre à se faire confiance

Bien sur, on pourrait se croire apte à tout gérer, à tout réussir quelque soit la situation. Une sorte de « super confiance »… Qui peut être une bonne idée pour se lancer et qui peut aussi nous inviter à sur-estimer notre capacité réelle à faire face.

Comme tous les sentiments, la confiance est un « indicateur émotionnel ». Lorsque l’indicateur n’est pas perturbé, il donne une
indication très utile. Par exemple, je ne suis pas confiant à l’idée de plonger d’une falaise de 50m de hauteur. Ça tombe bien ! Je ne sais pas plonger (je n’en suis donc pas capable). Dans cette situation, il est logique de ne pas avoir confiance, c’est même préférable! Se sentir confiant en soi devrait dépendre de la capacité à réussir.

Ne pas avoir confiance en soi est un problème que lorsque dans certains cas, par exemple « j’en suis capable mais je ne m’en sens pas capable ». Dans ce cas, j’estime que l’action à effectuer est à ma portée et donc que je devrais avoir confiance (car j’en suis capable) mais dans la pratique je n’ai pas confiance. Dans le cas contraire, il est préférable de reconnaître ses limites.

En résumé : si votre objectif est d’avoir toujours confiance, il n’est pas pertinent. Un objectif à préférer serait d’être confiant lorsque nous faisons quelque chose que nous pouvons faire et de ne pas nous sentir confiant lorsque nous ne sommes pas sur d’y arriver. De cette manière, nous pouvons croire et faire confiance à notre ressenti… C’est un cercle vertueux.
Cette brique essentielle en tête nous allons pouvoir apprendre à nous faire davantage confiance !

L’apprentissage de la confiance en soi avec le coaching

La confiance en soi se construit progressivement en devenant adulte. Un enfant n’est pas autonome et n’est pas responsable de lui-même, en devenant adolescent il affronte des difficultés et apprend à les surmonter. Lorsque cette étape se passe au mieux en présence d’un juste soutien des parents, d’amis,… Les réussites et les échecs face à de nouvelles prises de risques apprennent au futur adulte à définir les limites de ses capacités et donc les bases pour une confiance en soi.

Lors d’un coaching, un phénomène similaire se produit : une personne extérieur vous aide à distinguer les situations nouvelles, les situations où vous réussissez ce que vous faites et d’autres qui sont difficiles pour vous. Il s’agit de connaître ses limites à un moment donnée de sa vie.

Dans un second temps, le coach vous aide à comprendre s’il est pertinent, selon vous, d’avoir confiance dans ses situations où vous ressentez un manque de confiance. Comme expliqué au dessus, s’agit-il d’un problème d’estime : vous ne croyez pas en vous ? S’agit-il de votre manière de vous parler : vous vous plombez avant même d’essayer ? Ou est-ce l’entourage : vous êtes habitué à ce qu’on vous regarde autrement, que se passe-t-il si ça change ?

Dans un troisième temps, parce que la situation avec les tenants et aboutissants semble comprise à ce stade, le coach vous propose d’essayer de faire quelque chose de différent. Ce nouvel objectif est un petit pas pour découvrir votre manière de changer.

Un exercice d’auto-coaching pour la confiance en soi !

On reprend les étapes qui sont précisés dans le cas d’un coaching. Il est important de garder en tête que si cela peut vous faire avancer, être seul face à ses problèmes est nécessairement plus difficile que d’être à deux. Dans tous les accompagnements, la relation avec une personne extérieur est une ressource précieuse. Avec d’autres mots, ce qui suit n’est pas si simple pour avoir un résultat. Voici un exercice qui a ses limites mais qui donne quelques éléments de base.

Connaître et accepter ses limites et celles des autres

  1. Explorer une situation qui vient d’arriver ou qui se répète.
    Dans cette situation j’ai du mal à avoir confiance. S’agit-il d’une situation nouvelle ? Si oui, qu’est-ce qui me fait croire que je devrais avoir confiance en moi ? Sinon, qu’est-ce qui fait que la situation se répète ?
  2. Dans une situation proche où j’arrive à avoir confiance, qu’est-ce qu’il y a de différent avec la situation précédente ? Qu’est-ce qui me permet d’avoir confiance en moi ? Comment je pourrais appliquer ça à la situation précédente ?
  3. Définir mes limites :
    Après avoir réfléchis au 1. et au 2., qu’est-ce que je pense être capable de faire et incapable de faire aujourd’hui dans la situation 1. ? (être aussi précis que possible). 
  4. Comprendre les limites de ce qui m’entoure quand je manque de confiance :
    Est-ce que les personnes autour de moi sont aidantes ? Si oui, comment ?
    Est-ce qu’elles me mettent la pression, me rendent la tâche difficile ? Si oui, que se passe-t-il ?
    Si je ne sens pas assez aidé, est-ce que je demande de l’aide ? 

A ce point vous devriez avoir une idée plus précise de ce que vous êtes en mesure de faire et dans quel contexte vous êtes. Si l’environnement est agressif, gardez en tête que c’est nécessairement complexe d’avoir confiance dans ce cas.

Comment ça fonctionne : qu’est-ce qui se passe qui maintient ma confiance basse

  1. Comment cela se passe lorsque je suis dans cette situation où je manque de confiance ?
  2. Qu’elle est mon dialogue intérieur : je pense quoi de moi dans ces situations et je me dis quoi dans ma tête ?
  3. Si la situation se reproduit qu’est-ce qui m’empêche de changer quelque chose ?
  4. Est-ce que j’ai déjà essayer de changer ? Les résultats étaient encourageant ou pas ?
  5. Qu’est-ce qui se passe si j’ai confiance en moi … Qu’est-ce qui change ?

Les étapes précédentes vous montre que la confiance est plus facile à obtenir lorsque la relation avec soi même est encourageante : si vous vous parlez mal, que vous êtes trop sévère, cela est plus difficile de réussir (la bar est trop haute pour l’instant…). Donc il serait bon de faire redescendre un peu cette bar. Ces étapes montrent aussi qu’il y a des conséquences à avoir confiance en soi et que certaines peuvent changer votre image de vous, ce n’est pas anodin.
Enfin, si vous êtes dans un milieu jugeant, difficile, il est difficile de prendre des initiatives et donc de faire changer les choses. Ça ne dépend pas forcément que de vous… et vous pouvez avoir une confiance basse non pas en vous, mais dans les autres !

Faire un essai : un petit pas

  1. Dans la situation, qu’elle est la plus petite des choses que vous pensez être capable de faire, la plus petite chose sur laquelle vous êtes en confiance ? Il y a toujours quelque chose, mais lorsqu’on répond seul, il est difficile de le voir.
  2. Faites la en ayant en tête : si j’y arrive en ayant confiance, je peux essayer un peu plus difficile. Sinon, qu’est-ce que j’ai appris d’important en y arrivant pas ? Qu’est-ce qui m’a privé de ma confiance à faire ?

Il s’agit ici d’apprendre à faire bouger les limites de ce que vous faites habituellement en gardant en tête que le vrai objectif n’est pas de faire quelque chose de nouveau avec confiance. Le but c’est de vous connaître et de découvrir comment vous faîtes pour agir avec confiance.

Conclusion

Pour résumer les quelques axes présentés pour une meilleure confiance en soi sont :

  • Connaître ses limites et ses capacités
  • Connaître les limites de ce qui m’entoure (et distinguer les situations nouvelles des situations répétitives)
  • Construire une bonne relation avec soi-même et une bonne image de soi
  • Connaître ma manière d’apprendre et d’expérimenter en sécurité. Puis dans un second temps, prendre des risques acceptables.